Préambule : Muriel et Boris vivent une partie de l’année à Katmandou, Boris travaillant pour une agence de trek locale. Sun Bahadur, notre guide, vit chez eux à Katmandou avec ses deux enfants : Manisha 16 ans et Sonam 10 ans. Sarasvati, sa femme, est restée au village. Tout ce beau monde forme une grande famille !

On a passé 3 jours chez Sarasvati et Sun Bahadur. Drôle de choc à l’arrivée, on est loin de notre confort habituel. Petite maison au plafond très bas, on doit se baisser pour rentrer, se baisser pour évoluer dans la pièce (qui sert à manger et à dormir). Ce qui surprend, voire choque, dès l’arrivée, c’est le manque de lumière ! Pas de fenêtre, tout se passe dans la pénombre et Sarasvati assise en tailleur près du feu. Le feu qui est quasiment alimenté toute la journée et qui dégage en permanence de la fumée dans la maison. Pourtant il y a cette cheminée, sorte de four qui pourrait évacuer les fumées ! Mais la tradition est lourde et Sarasvati utilise le feu comme elle sait le faire.

Rapidement on nous met à l’aise. Sarasvati, femme de 49 ans si on a bien compris, nous invite à boire le thé… Et nous allons passer beaucoup de temps près de ce feu avec elle. Elle ne parle pas français, ni anglais, alors on fera avec les moyens du bord : beaucoup de gestes, de mimiques, finalement on finit par se comprendre ! Pas de grandes explications mais l’essentiel passe entre nous. Il y a du passage près de ce feu. Des hommes, des femmes, passent, s’arrêtent boire un thé ou un rokchi. Et nous assises en tailleur, bien rangées ! Surréaliste parfois. Le décalage est total mais c’est exactement ce que nous sommes venues chercher.

Dans cette pièce, un grand meuble sert à ranger assiettes, tasses et autres. Un gros buffet malle de l’autre côté et un lit. Sinon tout se passe au sol, les casseroles, les poêles, les cocottes sont par terre, à portée de main de Sarasvati. Assise, elle gère toute la cuisine et c’est remarquable, même si au début ça paraît très inquiétant au niveau hygiène ! Nous ne serons jamais malades en tout cas !

Tous les meubles, les murs sont noirs, la fumée colore tout. Seules trois photos sur les meubles mettent de la couleur. D’ailleurs, dès le premier soir, je regarde cette photo de Sarasvati et Muriel et là, je vois d’énormes pattes bouger. Pattes que je reconnais au premier coup d’oeil ! Une araignée géante ! Je ne vois que quelques pattes mais cela suffit à me tétaniser. Mon dieu, je savais qu’elles étaient là mais je ne voulais pas les voir!

Finalement, les trois jours passent très vite et on s’est vraiment déconnectées. Merci Sarasvati et Sun Bahadur, c’était un doux moment dans votre chez vous.

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