Du 21 au 31 août 2014

Nous devons être prêtes pour le 1er septembre. L’été touche à sa fin. Plus la moindre activité physique depuis l’Equateur et nos corps commencent à s’arrondir à nouveau (bon, là, je parle de moi). Au Pérou, plage et Amazonie n’ont pas offert de terrains de jeu adéquat donc il faut qu’on s’y remette.

Arequipa / Canyon de Colca

Le Canyon de Colca se présente. Nous nous renseignons auprès des agences à Arequipa (ville de départ des tours pour le canyon), plusieurs options : soit on fait le canyon en une journée à fond de train avec tous les petits vieux, soit la formule trek de deux ou trois jours. Sur trois jours, on fait le même parcours mais plus lentement. Nous sommes le 21 août, il ne nous reste plus beaucoup de temps, il faut prendre l’option sportive à savoir deux jours / une nuit.

23 août : départ à 3h du matin d’Arequipa. Trois heures de mini bus sous des couvertures car le froid nous glace. Direction Chivay où nous prenons notre petit déjeuner avec tout un tas de touristes. On remonte dans le bus, arrêt au Mirador Cruz del Condor avec au moins trois cents touristes. Vivement qu’on marche car, pour l’instant, ça nous fait un peu flipper tout ce monde. Vers 10h, nous descendons enfin du bus, l’aventure à pied commence. Le canyon est là devant nos yeux… Mais où sont les falaises abruptes tombant à la verticale ? Et bien, y’en n’a pas ! On attendait le Grand Canyon, il s’agit en fait des Pyrénées ! Pendant trois heures, nous descendons un chemin caillouteux et glissant pour arriver sur le bord de la rivière. Pause repas : une soupe et une assiette avec une crotte de riz, trois frites et deux micro bouts de viande. On demande du rabe car après cet effort on est affamé ; et là, on nous répond “extra !”. Quoi ? Mais on n’a rien à manger là ? Ce n’était pas prévu la cure d’amaigrissement. Bon, on se contente des bananes qu’on avait eu la riche idée d’acheter avant de partir. Et on repart le long de la rivière pour trois heures de marche. La fin du parcours est encore en descente pour rejoindre l’oasis où nous devons passer la nuit. Les genoux commencent vraiment à être douloureux alors on finit le parcours en trottant, ça fait moins mal. Arrivées à l’oasis, soirée tranquille et sans excès bien évident et ce malgré la tentation “happy hour à gogo” !

24 août : réveil à 4h30. Départ pour la montée du canyon à 5h. Toutes les filles de la troupe ont renoncé et monteront en mule. Durée prévue selon le guide : trois heures. On commence gentiment à la lumière de la frontale, tous alignés derrière le guide. Le jour se lève et le groupe éclate, chacun monte à son rythme, le nôtre doit être soutenu pour travailler le cardio évidemment. De la terre, des cailloux et bien sûr, des marches, ces éternelles marches qui ne nous lâchent pas. Etonnamment, nous n’avons pas le souffle court alors on monte. Deux heures vingt plus tard, nous sommes au sommet et profitons de la vue sur le canyon.

Bon, la nous faisons nos belles mais le lendemain, nous arrivons à peine à sortir du lit. Mais le pire reste à venir, la descente des escaliers est un calvaire, les crampes au mollet peuvent survenir à tout moment. Il nous reste une semaine pour récupérer et poursuivre la préparation.

Cusco / Macchu Picchu

28 août : départ de Cusco pour le Machu Picchu. On zappe les agences, nous nous rendons à Aguas Calientes (ville de départ du Machu) par nos propres moyens (merci Ju et Ju, les copains de Jo). Nous devons prendre le bus mais il n’y en n’a pas, c’est jour de grève. On récupère au passage deux hollandais, Ernie et Erik, partis depuis 4 ans de leur pays natal en voilier, et remplissons un mini van ; c’est parti pour Santa Maria à quatre heures de route. Arrivées à destination, des blocs de pierre bloquent la route, c’est toujours la grève. Un gars nous propose de passer par “dessous”, il a une voiture : vendu ! Là, vous vous demandez quel est le rapport avec nos prépas physiques ? Et bien, le parcours à flanc de montagne, sur une route en terre, nous a mis le cœur dans le rouge. Plus un bruit dans la voiture, nous sommes tous morts de trouille, le gars roule vraiment vite. Ouf, un nouveau barrage ! Changement de véhicule, on passe entre les pierres, on saute dans un autre mini bus, un nouveau barrage, on repart et nous sommes à destination : Hidroelectrica. Un train part pour Aguas Calientes mais pour nous, ce sera marche à pied, accompagnées de Ernie et Erik. Deux heures trente de marche le long de la rivière et de la voie ferrée, histoire de s’échauffer pour la montée du Machu Picchu.

29 août : nous avons pris un billet Machu Picchu + Montana (plus de place avant le 21 septembre pour le Huayna). Départ 5h30. Des hordes de touristes habillés en trekkers font la queue pour prendre le bus !!! Pour nous, ce sera une heure trente de marche pour monter à l’entrée du Machu. Quelques marches, c’est bien raide, mais plutôt agréable ce petit chemin entre les arbres.

7h : nous sommes devant l’entrée. Les bus déversent sans cesse des touristes, ils ont tous des chaussures de marche et de beaux bâtons, bizarre quand on sort d’un bus ! Direct, nous entamons l’ascension de la Montana, le chemin serpente dans les arbres, un peu l’impression d’être dans la selva mais c’est bien plus raide. Le chemin se transforme rapidement en escaliers, encore ces satanées marches. Il est à peine 8h et je suis déjà trempée. Nous doublons des gens “à l’agonie”, le parcours est vraiment sélectif. Les cuisses et les fesses commencent sérieusement à chauffer, nous montons. Une heure d’escaliers de toutes les tailles mais nous arrivons enfin au sommet. Le Machu Picchu est dans les nuages, on ne voit rien. Tout ça pour ça ! De toutes façons, impossible de redescendre direct, nos corps implorent du repos et nos estomacs du ravitaillement. Et le Machu Picchu se découvre lentement… Waouh… Magique ! On surplombe toute la vallée, c’est juste sublime, on est récompensé. La descente est finalement assez tranquille et on s’aperçoit maintenant que c’est dégagé, que nous voyons le Machu Picchu sur tout le parcours (si on avait su, on ne serait pas monté jusqu’en haut !). On déambule sur le site et redescendons à Aguas Calientes, encore une heure trente de marche.

30 août : nous quittons Aguas Calientes à 7h30 pour revenir à Cusco. A peine trois minutes que nous avons quitté l’hôtel que nous entendons crier derrière nous. Ernie et Erik sont juste derrière. Et nous voilà à nouveau réunis pour attaquer les deux heures trente de marche pour rejoindre une voiture, puis une autre et enfin un mini bus.

31 août : repos à Cusco. Nous avons bien bossé depuis une dizaine de jours, nous sommes prêtes, voire affûtées ! Demain, c’est le 1er septembre, on part rejoindre les footballeuses des Andes.

Bref…

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