Du 7 au 28 juillet 2014
26h d’avion, passage par Auckland, Santiago du Chili et nous voilà arrivées à Quito. Heure locale 21h, nous perdons 12h par rapport à Jakarta, le décalage fait un peu mal !
Dans les guides et surtout sur le site du Ministères des affaires étrangères, que nous prenons soin de lire avant chaque arrivée dans un pays (ça, on devrait éviter car ils font peur !), ils précisent qu’il ne faut absolument pas prendre n’importe quel taxi dans la rue : impératif de se le faire commander car de nombreux enlèvements express ont été signalés ! SUPER ! Nous prenons notre taxi à l’aéroport, pas vraiment rassurées. Il roule comme un dingue, on est pourtant habitué depuis de nombreux mois mais lui remporte le rallye haut la main. Quito est encore un dédale de rues et notre pilote ne trouve pas la nôtre. Une rue piétonne, je veux aller voir si l’hôtel n’y est pas, le pilote m’interdit de sortir ! Tout est fermé, personne dehors, vraiment une impression bizarre, il n’est pourtant que 22h. Le taxi s’arrête près d’un groupe de jeunes, une nana est couchée sur le sol, ses vêtements en ont pris la couleur. C’est finalement cette toxico sans dent qui nous dirige. L’hôtel est juste en face, caché derrière une lourde grille. On s’engouffre dans l’hôtel, ouf, on a survécu ! Première vision du pays : « Mais qu’est-ce qu’on est venu faire ici ?! ».
Le lendemain, à la lumière du jour, la ville est moins effrayante mais les Equatoriens nous font tout aussi peur. Pourquoi ils ont tous des têtes de tueurs sortis de gangs ?! On prend quand même le bus, collés les uns aux autres, on surveille nos poches mais on essaie de garder un air décontracté. Enfin, on est quand même sorti sans passeport, sans appareil photo et un minimum de liquide sur nous !
5 jours à Quito et nous commençons à nous détendre alors direction la lagune / le lac de Quilotoa. Mais dans le bus, stress total, il paraît qu’il y a beaucoup de vols alors il faut surveiller nos sacs. Ok mais comment fait-on quand ils sont dans la soute devant à droite et que nos places sont au fond à gauche ? Et bien, on ne le fait pas et on prie ! Maintenant, on a une stratégie, une garde les gros sacs et l’autre fonce dans le bus prendre les places au-dessus de la soute ! Jamais on ne s’était posé ce genre de questions en Asie.
Pour Quilotoa, nous nous préparons à 6h de marche pour accéder au cratère, comme indiqué sur le Lonely Planet. Nous trouvons d’abord notre hôtel pour les deux nuits à venir mais mauvaise surprise, la chambre est à 50$ et dans le stress de Quito, nous n’avons pas retiré assez d’argent, nous ne pouvons payer qu’une nuit ! Merde, nous sommes venues jusque là et nous ne verrons pas la lagune demain. Mais bonne surprise, la lagune/lac n’est qu’à 10min de marche. Oui, en fait, on avait mal lu le guide. Alors nous y allons tout de suite et le spectacle est grandiose, c’est juste sublime. La descente dans le cratère est relax, par contre, la remontée à 4000m est vraiment fatigante, on avance à deux à l’heure. Une femme s’est même évanouie devant nous, petit détail, elle s’est même fait dessus ! Bref, on ne s’en sort pas si mal mais le lendemain nous devons quitter Quilotoa et stopper notre boucle prévue pour trois jours faute d’argent…
Une fois pleines d’argent, nous nous rendons à Banos, ville connue pour ses bains et ses activités d’outdoor, Julie envisage de faire du cheval mais ce sera sans moi, y’a pas moyen ! Finalement, tout est assez cher, le VTT ne nous dit trop rien, ça monte et ça descend vraiment beaucoup (et surtout il pleut). On se retourne donc sur le Chiva bus qui fait le tour des cascades environnantes. On s’attend à faire le tour avec plein de vieux blancs, finalement ce sera avec des jeunes locaux et surtout des couples en pleine romance, avec la musique à fond la caisse ! Si les asiatiques se montraient très discrets avec leur partenaire, ici, ça se touche, ça s’embrasse, les femmes exhibent leur poitrine, waouh quel changement. C’est bien simple, ils doivent coucher à 12 ans, enfin à 15, ils sont chauds les latinos ! Dans notre bus, il y a même une barre de pole dance où les jeunes nous feront le spectacle. Ah oui, c’était pas mal les cascades aussi.
Nous ferons tout de même du VTT mais uniquement pour descendre le volcan Chimborazo alors nous nous dirigeons vers Riobamba.
Avant d’attaquer la haute altitude du volcan, nous décidons de prendre le célèbre Nariz del Diablo, train des Andes qui circule à flanc de montagne. Le prix nous fait hésiter mais ça a l’air tellement chouette qu’on y va. Arrivées à la station de départ, nous cherchons la vieille Micheline et ses wagons rouillés. En fait, il s’agit plus de l’Orient Express avec ses bois vernis. La balade est digne d’Eurodisney avec les danseurs au terminus et les boutiques de souvenirs. Quant au paysage, on voit quasiment les mêmes en bus. Bref, on s’est bien fait avoir !
Le lendemain, on se lance dans l’ascension du Chimborazo, dans notre 4×4 en espérant ne pas à nouveau vivre la désillusion de la vieille. La voiture nous lâche à 4800m, le vent souffle et le sommet est encore nuageux. C’est fou, nous sommes à la hauteur du Mont Blanc et là, tout est sec. Le souffle déjà court, nous grimpons jusqu’à la limite de la neige, 5100m, c’est notre première à une telle hauteur. Ça y est, le volcan est totalement dégagé, le vent a arrêté de souffler et nous profitons du spectacle : SUBLIME. Maintenant, il faut descendre en VTT, nous mettrons la journée sur des chemins de cailloux, de sable ou d’herbe, voire des petites crevasses, je finirai d’ailleurs la tête dedans ! Au départ, nous ne verrons que des lamas ou des « bégonias » (bon en vrai, ce sont des vicunas), dont la laine est quand même vendue 800$ le kilo (on n’a pas réussi à en choper un, dommage !). Plus bas, nous slalomerons entre les troupeaux de vaches ou de moutons, guidés par les femmes en tenue traditionnelle et leur célèbre feutre sur la tête. Tout simplement une journée exceptionnelle !
20 jours en Equateur et nous commençons à prendre nos marques, les visages nous paraissent moins agressifs même s’ils sourient peu. 20 jours où nous avons déjà eu notre dose de sensations mais le meilleur reste à venir… Les Galapagos !
Bref…