Du 12 au 18 avril 2014

4 mois de voyage. 4 mois de Pascale et Julie non stop. La lassitude ne nous gagne pas encore, les engueulades restent finalement assez rares, peu intenses et sans conséquence, le duo fonctionne plutôt bien ! N’en déplaise à ceux ou CELLES qui espéraient que les « Julie ou Pascale m’a saoûlée » seraient noircies en permanence. Bref, en ce mois d’avril 2014, pour entamer notre cinquième mois de voyage, notre parcours lao se poursuit et certaines échéances ou certains rendez-vous déterminent déjà nos choix de destination.

Première étape, Nong Khiaw, petit village sur le bord de la Nam Ou. Nous ne l’avions pas forcément envisagé au préalable mais nous sommes attendues. Après notre séparation en Inde, nos chemins peuvent à nouveau se croiser alors ne ratons pas l’occasion de rejoindre Aurélie et Léo. Retrouvailles pleines d’émotions autour d’une bière ou d’un lao cocktail car nous pouvons enfin boire un coup ensemble (en Inde, c’était vraiment compliqué et « très cher »). Au programme, kayak sur la Nam Ou : 23km, même pas peur ! Deux autres français nous accompagnent, Raphaëlle et Flavien, aussi en voyage depuis plusieurs mois. Départ 8h en bateau pour remonter la rivière, quelques petits rapides apparaissent déjà. Soudain, le bateau est ballotté dans un méchant courant, le rapide paraît vraiment copieux. Tout le monde sourit mais il va falloir se le taper en kayak celui-là ! Une bonne heure et demi plus tard, le bateau nous lâche avec nos kayaks sur une plage. Le gars est censé nous guider dans la descente mais nous ne le reverrons que deux heures plus tard au “village repas”. Il ne décroche pas un sourire et refuse même de nous prendre en photo : vraiment sympa le gars ! Nous entamons joyeusement le pagayage, la synchro des couples n’est pas encore parfaite mais le cœur y est. Deux heures tranquilles avant la pause repas, il fait déjà très chaud. On repart, LE rapide est dans toutes les têtes mais des plus petits nous permettent d’évaluer nos compétences. Aurélie et Léo ont l’air plutôt sereins, Raphaëlle et Flavien moins certains, quant à nous, tout est possible. Trois heures qu’on rame, ça commence un peu à être longuet, les bras se durcissent au fil des minutes et on s’approche de ce satané rapide. Autre test : Pascale donne un coup de pagaie énorme, premier dérapage, le kayak est déjà presque rempli, Julie ne rame même plus tellement elle rigole. Mon dieu ! Deuxième dérapage, le bateau est rempli et manque de se retourner en travers dans le courant. Julie rit encore plus. C’est fou, on la perd dès qu’elle rigole ! Ouf, la plage vient nous sauver, c’est l’arrêt avant LE rapide. Là, c’est le gros stress dans l’assemblée, certains tourbillons nous avaient paru énormes ce matin. Tout le monde pense se retourner mais comment gérer la descente une fois dans l’eau ? Et surtout quel équipage va se lancer en premier ? Gestion parfaite (et chanceuse) du rapide, il n’était pas si terrible en fait pour des spécialistes ! Plus de six heures de pagayage, on est content d’arriver, c’était vraiment long. Allez, on fête ça !

Second rendez-vous prévu, Cécile et compagnie sont au Laos et viennent à Luang Prabang voir leurs potes expats : Julie et Manue. Nous devons rejoindre tout ce petit monde pour fêter Pi Maï, le nouvel an lao. Départ de Nong Khiaw, nous nous faisons copieusement arroser sur la route (et oui, pour rappel, nous sommes à moto!). pistolets, bassines d’eau sont déjà de sortie et chaque village a son guet-apens.

A Luang Prabang, retrouvailles avec Cécile, connaissance de Fouffix, Gigi et Belette (vive les surnoms du Sud Ouest!). Manue, Julie, la bande d’expats, Aurélie et Léo sont aussi de la partie. Tout le monde est armé de son fusil fluo, prêt à répondre à tous les assauts des Lao, la bataille géante peut commencer. Des pick up chargés de poubelles d’eau, des tuyaux d’arrosage inondent les rues et les passants. Farine, colorants et autres liquides inconnus nous trempent. Nous sommes une vingtaine à déambuler dans la ville, l’ambiance est tellement bon enfant, « Sabaidee Pi Maï », splash un saut d’eau dans la gueule et un sourire. Bien évidemment, le tout accompagné d’ « un peu » d’alcool. Si depuis notre arrivée au Laos, nous n’avons pas vu un Lao très travailleur, pendant Pi Maï, nous avons découvert un Lao plus enclin à la fête. La Laobeer coule à flot et impossible de refuser leurs invitations. Autant dire qu’il s’agit de véritables traquenards, nos verres à moitié vides sont immédiatement remplis. Bien entendu, une fois de plus, nous n’avons aucune langue commune, alors on mime. D’ailleurs, plus les verres se remplissent, plus on se comprend. 3 jours à gérer ce n’est pas simple quand on est sevré depuis 4 mois mais bonne gestion.

Une semaine de fête ! Une semaine avec des potes, ça nous a fait sacrément du bien. Nous en tirons 3 conclusions :
– nous avons beaucoup trop bu
– nous reviendrons sûrement fêter Pi Maï à Luang Prabang car c’était magique !
– c’est tellement bon de voir ses potes !

Alors on espère que vous avez compris le message et que vous viendrez nous rejoindre quelque part. Préparez dès aujourd’hui vos vacances par rapport à notre planning !

Bref…

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