Cet article est surtout destiné aux voyageurs qui pourraient éventuellement nous lire, nous-mêmes nous étant appuyé sur de nombreux blogs pour organiser notre voyage… Pas de leçon à donner, simplement notre ressenti.

Nombre de jours sur place : 53 jours
Période : octobre-novembre
Climat : en général, chaud et humide
Budget : la douleureuse… (pour le budget voyage global : se référer à la page logistique / pour le budget Brésil plus en détails : voir à la fin de cet article)

Nous n’avions pas prévu de rester aussi longtemps au Brésil mais on a adoré les gens, le pays est immense, ma soeur nous a rejoint et on a pris (un peu) notre temps. Bref, tous les ingrédients réunis pour qu’on repousse de 2 semaines notre départ pour le Chili.

Commençons avec les Brésiliens… On les as trouvés tout simplement géniaux !
Pas évident de se plonger dans le portugais après trois mois d’espagnol mais les Brésiliens ont été patients et ont pris soin de nous parler doucement et clairement. Ils sont venus nous parler très naturellement en engageant maintes fois les conversations.
C’est le premier pays que nous traversons où nous avons vu autant de mixité : noirs, blancs, métisses, amérindiens, tout le monde a l’air de s’entendre et on passe (presque) inaperçues parmi les locaux, ça change et ça fait du bien ! Nous avons donc adoré cette mixité et la diversité culturelle de chaque région.
Autre surprise pour nous : nous n’avons quasiment croisé que des Brésiliens en vacances pendant ces deux mois et ça, ce n’est arrivé nulle part ailleurs. Les locaux voyagent et ça fait plaisir à voir.

Et ils voyagent car leur pays a beaucoup à offrir en termes de tourisme. Chaque région est différente : des forêts dans l’arrière-pays, des plaines dans le sud, des grandes villes côtières, des villages coloniaux, des plages, des vallées… Bref, c’est varié mais… nos deux mauvaises langues diront que c’est bien moins impressionnant que ce que nous avons pu voir avant au Pérou et en Bolivie…

Et pour avoir le plaisir de découvrir les différences régionales, il faut prendre le bus (ou l’avion mais là, le budget est un peu plus important). Comme nous avions le temps, nous n’avons pris que des bus et nous qui croyions que 15h de bus au Pérou était long et bien 20h, cela l’est encore plus ! De grandes distances donc dans des bus confortables certes (mais tout comme au Pérou et en Bolivie) mais chers.

Côté hôtel, autant dire que nous n’avons testé que des dortoirs car les prix des logements sont exorbitants : 15€ pour un lit superposé dans une chambre partagée avec salle de bains commune, “non mais allo quoi?!”!!! A noter quand même que les dortoirs sont très propres et que tous les prix inclus un petit déjeuner, délicieux et copieux la plupart du temps.

Concernant la nourriture justement : nous l’avons trouvé très variée, différente en fonction des régions, de la viande au barbecue dans les plaines, du poisson sur les côtes (sans dec ?!)… Néanmoins, difficile de trouver des petits restos pas chers sauf si vous aimez le gras (il existe plein de beignets en tout genre), sauf si vous aimez les “cantines” avec de la nourriture au kilo, sauf si vous êtes sur Bahia, le seul endroit où manger dans la rue n’est pas synonyme de mal manger.
La plupart des hôtels étant équipé de cuisine, nous avons voulu nous faire à manger mais pas facile de trouver des supermarchés en dehors des grandes villes ni de petits marchés. Fruits et légumes nous ont particulièrement déçues en comparaison avec ce que nous avions pu trouver dans les pays précédents. En résumé, les fruits et légumes sont aussi mauvais que chez nous en France !

Côté activités :

Nous n’avons pas été émerveillées par ce que nous avons fait sur Bonito (visite de la grotte avec le lac bleu et snorkeling dans les eaux douces transparentes). Joli c’est sur mais bon, pas le gros coup de cœur.

Pour les chutes d’Iguaçu, nous avons préféré le côté argentin à l’unanimité. Non seulement, on est au cœur des chutes mais en plus le parc est bien plus beau et il est possible d’apercevoir plein d’animaux sauvages.

Nous avons eu un gros coup de cœur pour Sao Paulo, sûrement parce que nous nous y sommes senties un peu comme chez nous. C’est comme une grande ville européenne mais avec les Brésiliens et la musique en plus ! Il y a des tas de choses culturelles à voir et à faire et la cuisine y est excellente.

En revanche, Rio ne nous a pas laissé un super souvenir. La ville est belle : de la plage, vous apercevez les collines, les favelas, le Corcovado, l’ambiance à l’intérieur du Maracana est d’enfer, les écoles de samba nous en ont mis plein la vue à quelques mois du carnaval, tous les quartiers ont un petit quelque chose de sympa mais nous ne nous y sommes pas senties vraiment en sécurité. Plein de quartiers sont à éviter le soir, ou le week-end… Pas évident du coup de “relâcher la pression”.

Et c’est la raison pour laquelle on s’est pris du bon temps sur les plages à Paraty (Etat de Rio) et Arraial d’Ajuda (Etat de Bahia). Paraty est une petite station balnéaire coloniale toute mignonne, les plages sont accessibles en bus et parmi les plus belles du Brésil paraît-il, il fait chaud mais la mer est assez dangereuse et froide… En revanche, à Arraial d’Ajuda, pas de centre ville historique (enfin si, un tout petit) mais des plages et de l’eau bien chaude. Ça, ça fait du bien !

Nous sommes également passées par le Minas Gerais. Nous avons trouvé qu’il n’y avait pas grand chose à y faire mais les villes de Tiradentes et Ouro Preto sont mignonnes et reposantes. Belo Horizonte n’a pas retenu notre attention, seul le musée / parc Inhotim à quelques kilomètres nous a particulièrement plu.

Impossible de passer au Brésil sans faire un tour dans l’Etat de Bahia, là où l’histoire du Brésil est née. Le trek de 4 jours dans la Vallée du Pati, dans le Parc National de la Chapada Diamantina, nous a fait le plus grand bien et nous avons surtout rencontré des Brésiliens plus ruraux, attachés à leur terre, plus exotique quoi ! Quant à Salvador, c’est tout simplement magique de voir que tout ici est lié à la musique et à la danse et tellement facile de prendre des cours de percussions ou de capoiera. Du coup, on s’est fait plaisir pour une fois car ce n’était pas cher !

(NB : pas le temps de visiter le nord du pays, nous ne sommes pas non plus allées en Amazonie car nous avions déjà tenté l’expérience au Pérou. Il faudra revenir spécialement pour ça. Idem pour le Pantanal, nous avions peur qu’il y ait trop de ressemblances avec l’Amazonie Péruvienne. Oui, on sait, le climat n’est pas le même, mais nous pensons que pour faire le Pantanal ou l’Amazonie, il faut se donner une bonne semaine en immersion totale sinon on ne voit que des yeux de grenouille et trois singes !).

Question budget, vous l’aurez compris, le Brésil est HORS DE PRIX. En préparant notre tour du monde et en feuilletant les sites Internet et autres blogs, nous avions évalué notre budget à 35€ par jour et par personne. Ah ah ah ! La bonne blague ! Si déjà on a pu être à 40€, c’est que nous n’avions fait aucune activité ce jour-là, ni mangé au resto, ni pris de taxi… Nos prévisions étaient bonnes pour toutes les autres destinations que nous avons faites avant mais pour le Brésil, on pense que les prix ont du augmenter avec la Coupe du Monde et qu’ils ne sont jamais redescendus. Bref, on s’est ruiné !

Un petit mot pour finir sur la sécurité, ou plutôt l’insécurité. Nous avions lu et entendu beaucoup de choses sur des vols, des agressions, etc… Et il est vrai que nous avons eu la sensation, particulièrement dans les grandes villes (Rio et Salvador en tête), de ne pas pouvoir librement circuler sans avoir à se méfier de tout (et probalement n’importe quoi !). Sauf qu’en deux mois, nous avons eu deux malheureuses petites expériences : un essai de vol de téléphone d’un copain qui marchait avec nous et un bon gros fouillage de sacs dans un hôtel. Rien de grave certes mais des choses qui ne nous étaient jamais arrivées avant. Autant nous avons trouvé la misère difficile à voir dans les pays que nous avons traversés, les gens sont pauvres, mais la misère au Brésil est totalement différente selon nous : c’est une misère non seulement raciale (les SDF sont des Brésiliens d’origine africaine) mais surtout une misère liée à la drogue et ça, nous ne l’avions jamais vue avant. Les gens dans la rue sont très abîmés et cette drogue semble les pousser à davantage de violence, le touriste étant une proie de premier choix. Bref, il faut faire attention et c’est chiant !

En résumé, on a adoré le Brésil mais surtout les Brésiliens, si chaleureux ! C’est une des rares fois où nous nous sommes dit qu’il doit être agréable d’y vivre. Une autre culture, du soleil mais une langue facile pour communiquer et surtout la (presque) même qualité de vie qu’en Europe. C’est sur, on y reviendra pour voir tout le reste !

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